2 mars 2011

Le paradoxe de Cannes (suite)



"Cannes c’est finalement mieux qu’Essen, car on joue / Essen c'est mieux que Cannes, car les éditeurs y sortent des jeux de qualité", conclut malicieusement Jean-Baptiste. Et c'est vrai qu'à la lecture du premier compte-rendu et de celui-ci c'est l'impression qui ressort: pas de tuerie absolue, mais des moments très agréables... A choisir...




Samedi: 

  • Le radio réveil se met en marche, Radio Nostalgie balance:



"Déchire tout et recommence", pas mal pour commencer une journée dans un festival de jeux...

  • Échauffement:
Après un repos mérité mais court (coucher 3h du matin, lever 9h…), nous revoici au festival. Accompagné de Pierre et Vincent, nous nous appliquons à perdre François pour trouver plus facilement une table…. Nous commençons par Qwirkle, un jeu déjà ancien mais qu’aucun de nous ne connaissait. Proche du Scrabble dans les règles de pose des tuiles, de Génial ou du Rummikub, ce jeu est vraiment une réussite. On réfléchit pour optimiser son tour de jeu, on patiente pour mieux scorer, on se surveille un peu… les règles sont ultra-simples, le matériel très agréable, nous avons été conquis tous les 3.

Le Vinçomètre est au plus haut pour ce jeu.
Nous enchaînons par l’un des jeux les plus joués du salon (pas moins de 5 tables disponibles !) : Cargo Noir. Un jeu d’enchères, dans lequel il va falloir récupérer des marchandises (soit très diversifiées, soit toutes identiques) en plaçant nos bateaux de contrebandiers dans différents ports. Il faut clairement surveiller son voisin de gauche, pour l’empêcher de faire un joli coup, et c’est rapidement assez pénible de constamment être obligé de bloquer les adversaires plutôt que de se concentrer sur son jeu. Si je ne surenchéris pas sur Vince, il s’en mettra plein les poches, alors j’ai pas vraiment le choix, même si ça me coûte un bras. A son tour, Vince doit essayer de bloquer Pierre, et ainsi de suite… Dans tous les cas, le thème est complètement artificiel, et même si le plateau est très clair, on a jamais l’impression de faire de la contrebande. Bien déçu par Days of Wonder sur ce coup là.


Cargo Noir, un jeu d'aventure qui ne plait pas aux aventuriers.
Nous retournons squatter le stand Iello pour découvrir Résistance, un jeu à la Loup-Garous, en plus court et sans éliminations. C’est toujours agréable de jouer à ce type de jeu avec des inconnus, car on peut plus facilement bluffer et gagner leur confiance… Un bon petit jeu, pas forcément très équilibré (à 9 joueurs, les traîtres semblent avoir la belle vie), mais des réelles discussions et débats sur qui a joué quoi, pourquoi il a fait ça, on va les trouver ces traîtres, et boum c’est trop tard ! 3 parties enchaînées, avec une dernière partie mémorable au cours de laquelle Vince, Pierre et moi incarnerons les 3 traîtres… et où Vince sera un peu notre OSS 117 à nous…

"Il y a un traître parmi nous et on va le démasquer" lança le capitaine.

Toujours chez iello, nous nous lançons dans la production industrielle avec Automobile de Martin Wallace. Enfin un gros jeu, et un vrai bon jeu. On construit des usines, on produit en essayant d’adapter sa production à la demande, on investit dans la recherche pour griller les concurrents, on se spécialise (luxe ou bas de gamme), un vrai jeu de management. Pris dans notre partie, nous tirons un trait sur la première mi-temps de rugby, sans regret car la partie fut belle, serrée et passionnée. J’avoue avoir bien grogné au dernier tour, lorsque Vince choisit soudainement de vendre sa production à bas prix, casser le marché et me laisser avec des invendus sur les bras. Heureusement la morale est sauve, et je l’emporte de quelques centaines d’euros, mais nous étions tous très investis dans nos usines et nos choix stratégiques, preuve une nouvelle fois que Wallace fait quand même du bon ! Vince archiconfirme: "Mon coup de coeur pour Automobile, mon premier wallace, j'ai vraiment adoré ! !"


  • Wilkinson et Poulidor:


Rendez-vous avec les filles dans un pub anglais pour le match de rugby. Nous ne perdons pas de temps avec un petit jeu d’apéro (BandiPunto), léger et pas désagréable.





Nous ne traînons pas trop, car Vince et moi sommes attendus pour un tournoi de Squad Seven II, un jeu un peu fou de Roberto Fraga. Nous sommes répartis en 6 tables de 4 (de mémoire), et il va s’agir de récupérer un maximum de trésors (à la manière de Jungle Speed), en étant attentifs à la bande son, en dégommant des momies au pistolet à fléchettes, en tournant autour de la table et en construisant des sculptures en bois à toute vitesse. L’ambiance y est vraiment, on perd des aventuriers, on s’encourage, on crie, on se tape sur les doigts… un vrai bon délire. Je me qualifie pour la finale, Vince échoue de peu, et je termine deuxième comme un gros loser, en perdant un peu ma motivation face à des joueurs redoutables et pas forcément très sympathiques. La victoire se joue à pas grand chose, mais ça va me calmer pour le reste de la soirée…



  • Comme dans les bons films, quand on croit que Georges Clooney a sauvé le monde, un rebondissement inattendu:

Mouaih...
Après avoir attendu le regroupement des troupes (vers minuit), nous enchaînons quelques parties de Skull and Roses, puis nous tentons de finir la soirée autour d’une partie de Fictionnaire. Ce ne sera pas le plus grand succès de ces 3 jours, la fatigue n’aidant pas… Il est 2h30 du matin quand nous nous décidons à retourner chez ma belle-mère, mais sa voiture en a décidé autrement… pas moyen de démarrer (problème électronique), et il faudra toute l’ingéniosité de Vince pour trouver une solution. François, Sylvia et Vince me poussent le long d’une montée, puis s’évertuent à me donner l’impulsion suffisante pour que le moteur s’enclenche dans la descente. Dans un dernier effort, François tentera de donner l’impulsion finale… au même moment où le moteur repart et où je démarre sur les chapeaux de roue ! Résultat : une belle gamelle pour le courageux François, quelques contusions et écorchures, pour une aventure qui se termine finalement plutôt bien.




  • Dimanche : le temps est pourri, on va rentrer, on déprime et là le radio-réveil, taquin, balance:







Les troupes sont fatiguées, et nous ne mettons les pieds au festival que sur le coup de midi cette fois-ci. Le temps pour Vince et moi de découvrir Biblios, petit jeu assez original, rapide et pas bête du tout , puis l’Ile Interdite, une version light de Pandémie, où nous prouverons aux démonstrateurs de chez Cocktail Games qu’on n’est pas n’importe qui !! 


Pas de doute, c'est le dimanche matin...



14h, départ pour Lyon, en tout cas pour Pierre, François, Sylvia, Aurore et moi. Les filles ne nous ennuieront pas beaucoup pendant le trajet (dodo), et nous rentrons tous ravis de ce séjour cannois, très intense et très agréable. Notre petit groupe d’aventuriers s’est bien entendu, ce fut un plaisir de partager ce week-end avec vous !!


  • Quelques remarques en vrac :
  1. Vince n’a pas embrassé Chris Boelinger sur la bouche comme promis, mais il faut dire qu’il était constamment sous les feux des caméras…
  2. Sylvia et Aurore ne sont pas des filles pénibles
  3. François aime bien « faire sa vie », ça lui a sûrement permis de jouer plus que nous
  4. Il faisait un peu froid chez ma belle-mère, désolé
  5. Mr Phal a attaqué un poker à 2h du matin dimanche
  6. Sylvia a agressé verbalement Mr Phal
  7. On a pas trop regardé la mer et les bateaux
  8. Cannes c’est finalement mieux qu’Essen, car on joue
  9. Essen c'est mieux que Cannes, car les éditeurs y sortent des jeux de qualité
  10. Le week-end nous a coûté 40 euros par personne (hors bouffe et jeux achetés)
  11. Je dénonce : Sylvia a acheté « Richesses du Monde »… lol
  12. Mes employeurs de chez Iello sont très sympas, et sont contents de mon travail, ouf !
  13. Les belges à sombrero carburent à la coke, je vous le garantie
  14. C'est un plaisir de croiser des têtes connues, auteurs, trictraquiens, à chaque coin de table
  15. Je m'excuse auprès de mon ami Julien/Whisper, qui m'avait gardé une place pour découvrir l'extension de 7 Wonder
  16. Réservez votre mois de février de l’an prochain, Cannes c’est le panard !
  17. Un bémol pour moi.... ou était Vlaadaaaaa ! ! ! 




Et l'autoradio, allez savoir pourquoi, conclut par:


une jolie musique de retour...








Récit et photos par Jean-Baptiste,
digressions par Damien.

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