23 nov. 2010

La gaffe


"I don't think that a leader can control, to any great extent, his destiny. Very seldom can he step in and change the situation if the forces of history are running in another direction."


Bon, en quelques mots, victoire de Rémy/Nixon contre Damien/Kennedy. Score est de 336 voix pour moi contre 203 voix pour Damien.

Durant cette partie, Damien, tout en bénéficiant d'une main heureuse aux cartes, a largement dominé les 1ers tours. Ainsi, il a vampirisé les enjeux, les états et les appuis/momentum. A la fin du tour 5, il tenait la Californie, NY, et la plupart des gros états. Bref, une grosse br... en perspective pour moi...

Vint le débat télévisé où n'ayant pas eu de bonnes mains, je visai de gagner 3 cubes. J'ai pris le choix d'une tactique offensive où en me positionnant sur la défense, je chargeai chez lui deux autres enjeux afin qu'il remporte en premier l'un deux. Cela a marché et m'a surtout évité de voir un écart incommensurable entre nous deux.

Enfin, lors des tours 7 & 8, des erreurs stratégiques de Damien (il débutait les manches par exemple), des cartes pour moi intéressantes :
=> j'ai blindé l'Est avec du vent dans les voiles,
=>repris la Californie tout en consolidant le territoire de l'Ouest que j'avais eu au premier tour avec du vent dans les voiles,
=> et ayant cru qu'il avait du vent dans les voiles pour le MidWest, j'ai attaqué fortement cette région font que j'en avais une bonne moitié
font que le jeu s'est sensiblement tournée vers moi. Ainsi, même s'il gardait NY et le NJ, je gagnai de gros états qui font que l'écart s'est vraiment creusé.

En conclusion, à nouveau le money time s'est révélé déterminant. Outre de meilleurs cartes pour moi, Damien s'est peut-être montré moins incisif et m'a laissé respirer 2 secondes. Fatales pour lui.

Le tournant en effet fut le twist final qui a rendu cette partie qui aurait sinon été monotone assez passionnante.
Alors que je projetais de faire un deuxième article stratégique sur la carte Gaffe et, par extension l'importance positionnement et le déplacement des candidats sur le plateau (cette partie nous a encore  livré un bel exemple, avec un déplacement opportun de Kennedy en Californie en utilisant la carte Candidat), alors que j'aurais pu m'intéresser à la situation finalement pas si inintéressante ou les cartes du début de partie sont clairement en faveur de l'un des camps et que l'on a à gérer une main désastreuse, les deux erreurs énormes stratégiques complètement irrationnelles que nous avons fait l'un et l'autre m'ont plutôt inspiré la question des décisions absurdes. Pourquoi ne pas bloquer la carte qui te faisait perdre tout tes momentums alors que selon toute probabilité je commençais à avoir une main qui t'étais favorable ? Pourquoi ai-je affiché l'évènement du débat qui permet des tirages de soutien en Californie -- que je tenais alors -- si on est leader en Virginie ou autre état, avant que de m'assurer de le tenir pour de bon ? Il y a eu des erreurs effectivement, comme autour de la question de l'initiative, mais là nous étions clairement dans autre chose. Peur du succès ? Manque de tripe ? Excès de confiance ? Je ne sais pas. Je me suis vautré dans les grandes largeurs alors que j'étais largement en position de gagner. Rémy aussi a fait une erreur monumentale, qui aurait pu lui coûter la victoire. Je n'avais, en somme qu'à consolider et porter l'estocade ?  Rémy a gagné. Il  sait mettre en confiance son adversaire avant de sortir la dague de sous son manteau (Vent dans les voiles) ? Les deux derniers tours, le twist final, a rendu vraiment intéressant une partie qui sinon aurait été décevante tant les mains de Kennedy étaient plus que chanceuses. Un grand jeu, décidément.

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