23 nov. 2010

Interlude: décisions

En attendant le compte-rendu, un petit avant gout: saviez-vous que toute une branche de la sociologie s'intéresse aux décisions absurdes ? Christian Morel, par exemple qui a eu un certain succès avec un livre consacré aux décisions absurdes, dont il est dit: 

"Il arrive que les individus et les collectivités prennent, appliquent et maintiennent des décisions incohérentes par rapport à leurs moyens, à leurs intérêts, à leurs objectifs ou à la réalité des situations. Reconnues trop tard, après la catastrophe ou la disparition de leurs auteurs, ces erreurs radicales et persistantes sont assez fréquentes pour susciter une littérature intéressante comme par exemple l'excellent ouvrage de Christian Morel. L'auteur présente des accidents aéronautiques et maritimes inexplicables, des stratégies militaires irresponsables (fondées sur l'étanchéité supposée de la ligne Maginot), des actes étranges du management courant ou de la vie quotidienne. Il distingue nettement l'accident, le résultat faux ou simplement médiocre, le résultat non conforme pour des raisons connues ou inconnues et enfin la décision absurde proprement dite.  Il s'agit là d'une action radicale contre le but poursuivi, compliquée par une surprenante persévérance dans l'erreur. L'auteur analyse les trois grandes composantes de telles décisions: cognitive, collective, téléologique.1°) la psychologie individuelle des décisions absurdes2°) la genèse collective de telles erreurs 3°) la perte de sens par mauvaise définition de l'objectif, autolégitimation de l'action fausse (la construction du pont de la rivière Kwai),l'absence de contrôle de conformité à l'objectif, le transfert de la décison prise à un objectif quelconque."

1960 est un jeu de décisions. Les confrontations qui vont suivre entre nous quatre, alors que nous étions tous aguerris au jeu, ont vu un tournant décisif dans la manière de gérer les cartes et les décisions. Décision absurde pour Damien, valse hésitation pour Jérôme, elle nous ont probablement couté la victoire. Ca s'est joué aux tripes, et, dans ce domaine, il faut bien souligner que Jean-Baptiste et Rémy les ont bien accrochées. Douloureuse expérience pour les perdants. Mais qui a dit qu'on était là pour rigoler ?

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