25 mars, Dungeon Lords, bis répétita

Petit compte-rendu de la rencontre du jour : une partie de Dungeon Lords à 3 (Sylvia, Jérôme et JB).

Le couvert était déjà mis quand nous sommes arrivés, avec les plateaux de donjon et tout le matériel prêt à jouer sur la table : Sylvia est chaude bouillante sur ce jeu et veut nous faire découvrir son coup de coeur du moment.

Après des explications longues mais claires (beaucoup de détails, de petites choses à ne pas oublier, mais nous sommes désormais rodés aux explications, donc c'était nickel à ce niveau), nous nous lançons dans la construction de notre donjon, le recrutement de monstres, la collecte d'or et de nourriture, tout cela pour obtenir notre fameux diplôme de Seigneur du Donjon.

Le jeu mixe plusieurs mécanismes intéressants : - le placement d'ouvrier à la Caylus/Agricola (avec un système de position vraiment bien pensé : mieux vaut parfois être 2ème à choisir une action pour mieux en profiter) - la construction d'un donjon (tunnels, salles) - la gestion de l'échelle de méchanceté (euh... là j'ai un peu abusé...) - un système de baston finale contre les aventuriers, petit jeu dans le jeu qui me plaît beaucoup.

A ce jeu là, après une belle première année où j'ai dessoudé un Paladin pour le moins faiblard, je me suis écroulé en 2ème année, avec une gestion catastrophique de mon niveau de méchanceté et des combats. Jérôme a construit un beau et grand donjon, et son côté gentil lui a permis de ne pas attirer de gros aventuriers. Sylvia a quant à elle parfaitement géré la cohérence de son donjon, de ses ressources, des pièges et des créatures, ce qui lui a permis de ne se faire conquérir qu'une unique tuile de donjon, massacrant le second Paladin au passage.

Les scores sont sans appels : en cumulant nos scores avec Jérôme, nous battons largement Sylvia d'un point (42-23-20). Bravo à elle !

Ce jeu est pour moi très sympathique, le thème est présent et me plait, la phase de choix des cartes demande une vraie réflexion, et l'arrivée des aventuriers est toujours un grand moment. L'interaction est au 2ème degré : pas d'affrontement direct, mais une vraie lecture du jeu adverse est indispensable, pour le choix des actions et la gestion de la méchanceté. Ce jeu est par contre exigeant (comme souvent chez Chvatil), et demanderait quelques parties pour vraiment maîtriser ses choix. Nous avons avancé à l'aveuglette avec Jérôme, loin de savoir ce qui payera en fin de partie (les points viennent un peu de partout), et comment orienter le développement de notre donjon. Les écarts de score montre à quel points (à mon avis), un bon joueur chevronné (après une dizaine de partie) mettra la pâtée à des débutants (ce qui n'est pas un défaut en soi).

La lourdeur du jeu (mais c'était une première vraie partie) me fera par contre hésiter avant de me relancer tout de suite dans ce challenge. Deux petits détails de règles : les fantômes se fatiguent (et oui !) et il faut interdire la possibilité de descendre plus bas que le bas de l'échelle de méchanceté (ou plus haut, comme tu veux Sylvia !).