30 juil. 2010

Sur le fil du rasoir




"Finishing second in the Olympics gets you silver. Finishing second in politics gets you oblivion." 




Écoutons d'abord, le special Report de Mr Kennedy himself de cette soirée de débat entre John "Rémy" Kennedy et Richard"JB" Nixon.


Au préalable de cette belle soirée, nous évoquons différents menus stratégiques autour de ce jeu, validant réciproquement sa magie et son bel attrait.


Les hostilités débutent vers 21h30, le temps de coucher mes filles. Durant les 2 premiers tours, des cartes contraires à nos personnages engendrent un combat de boxe où nous nous positionnons sur le ring : Tricky Dick faisant dès le 1er tour une "spécial dédicace" à MC Damien avec 3 PC sur les médias de l'Est puis en bombardant les enjeux de manière agressive. Pour Jack les 2 minutes, il consolide l'Est tout en menant quelques escarmouches dans l'Ouest. C'est à ce moment où quasiment la partie se joue : de manière subtile, JB prend de nombreux appuis et se positionne sur l'ensemble du territoire, tout en bétonnant les enjeux (certains ayant 6 PC). A ce moment-là, tout en me battant sur 1 enjeu pour contrebalancer cette technique, je profite de 2 rounds où les cartes me sont favorables, me permettant de m'étendre sur le territoire, sans spécifiquement chercher à consolider des états. JB, quant à lui, commence à venir chauffer les classes laborieuses du MidEst, zone où règneront les combats les plus denses. 


Sur le tour 5, la partie s'équilibre et arrive le débat. cette partie du jeu nécessiterait une étude de note part car elle se révèle importante mais dure à maîtriser. Je remporte 2 enjeux et repart avec 5 PC, grâce aux cartes de JB qu'il dépose chez moi.Sur les tours 7-8, je commets une erreur ou deux :j'ai patienter parfois un tour de trop pour déposer des cartes pénalisantes pour JB (style tourner la carte présidentiable sur le côté fatigué et il la joue entre-temps) ou laisser JB conclure le tour 8. Pendant ce temps, il opte pour augmenter radicalement ses états forts que sont NY, la Californie, l'Illinois & le Massachusetts.


Arrive le jour des élections. Mes vérifications de soutien ne me rapporte rien car JB a bétonné de rouge le sac politique et quant à lui, grâce à ses nombreux appuis, il me vide le Texas, le Michigan & remporte en définitive ces états indécis. 



Il remporte la victoire avec un score de 283 voix, soit un écart de 28 voix. je suis donc à 255 voix. La  victoire s'est vraiment jouer à un fil de slip. Clairement mérité, ce succès étriqué valide une stratégie agressive sur les enjeux tout en profitant de quelques faiblesses de JFK (il passait trop de nuit dans les chambres d'hôtel avec quelques donzelles donc moins d'énergie...). La partie fût âpre car les premiers tours furent marqués de cartes contraires à nos intérêts mais la victoire n'est pas contestable. Vivement le retour !!




Donnons la parole, maintenant, si vous le voulez bien, à Monsieur Nixon:




"Mon adversaire du soir a déjà tout dit, voici juste mon ressenti sur cette partie épique et tendue à souhait (jusqu'à en oublier d'éteindre sous le Tajine, Remy !!).

Je jouais pour la première fois contre un autre adversaire que Jérome, et pour la première fois avec Nixon. Jérôme m'avait assuré que jouer Nixon était plus facile que jouer Kennedy (ce qui semble confirmé par les joueurs chevronnés), et bien... il me faudra d'autres parties pour m'en assurer, car je n'ai pas eu d'impression de facilité jeudi soir... loin de là ! Difficile de tirer des conclusions de cette partie, le score étant tellement serré (ça se joue à un petit Etat de 15 électeurs...)

1/ J' ai eu l'impression de ne voir passer que des "Ânes" démocrates dans mes mains, difficulté heureusement partagée par Remy... Certaines mains étaient quasi injouables, et c'est ça qui rend le jeu vraiment sympa, avec des choix cornéliens. Si Remy avait fait l'effort de perdre quelques Momentum, ça m'aurait bien aidé !! 


2/ J'ai remporté la bataille des Enjeux, ce qui a semblé déstabiliser Remy, mais qui au final est loin de m'assurer la victoire, vu le faible écart de votes entre nous. Les cubes utilisés sur les enjeux ne le sont pas ailleurs, Remy se contentant d'en remporter 1 sur 3. Pour aller au bout de cette stratégie, il aurait fallut que je remporte les 3 enjeux presque systématiquement, pour le priver de Momentum et profiter des évènements des cartes liées aux enjeux. Bien sûr j'ai trusté les appuis, Remy abandonnant complètement la lutte à ce niveau, ça m'a permis de scorer au moment du décompte, mais au détriment d'autres actions. La technique des enjeux me semble bonne, mais loin d'être exclusive, car je pense sincèrement que Remy pouvait l'emporter s'il avait (peut-être) mieux géré la fin de partie (voir point suivant).


3/ Au dernier tour, Remy a l'initiative, et choisit de débuter. A mon avis, sauf cartes ultras puissantes, on a tout intérêt à être le dernier à jouer juste avant le décompte final. En me laissant finir, Remy m'a permis d'avoir un large choix d'Etats, j'avais 4 PC à utiliser dans l'Est, ce qui m'a permis de renverser complètement la Pennsylvannie. En jouant après moi, il aurait pu peut être le défendre, et l'emporter. 


4/ J'ai aussi profité d'avoir pu jouer 3 fois ma carte Nixon, contre 2 à Remy (sacré avantage, car 5 PC c'est pas rien, et jouer sa carte présidentielle permet de ne pas jouer une carte adverse en l'écartant, ce qui dans cette partie n'était pas négligeable).


5/ J'ai flippé pour le débat, qu'on a vraiment du mal à maîtriser. Je suis tout heureux de remporter le 3ème enjeu, avec une seule carte... Perdre le débat (9-0) est à mon avis difficile à remonter à 2 tours du décompte.


6/ Nixon a finalement pas mal bougé de région cette fois-ci, mais souvent involontairement, à cause des évènements. J'ai complètement abandonné le Sud, et ce n'est que grâce au "recomptage" des voix que je remporte le Texas (le plus gros Etat du Sud).


7/ En relisant les règles, je crois Remy que la "défausse" se limite aux cartes jouées pour les PC, et non les cartes Evènements (à confirmer). Si c'est le cas, on s'est planté, mais on en a profité tous les 2 (Pierre Salinger vs Henry Cabot Lodge)


8/ Je suis ravi de l'emporter, on devrait toujours laisser gagner celui qui se déplace, histoire qu'il ne fasse pas le chemin du retour dans un état semi-dépressif...


9/ Vivement la revanche, c'était une belle partie encore une fois !"

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