"Life isn't meant to be easy. It's hard to take being on the top - or on the bottom.
I guess I'm something of a fatalist.
You have to have a sense of history, I think, to survive some of these things...
Life is one crisis after another."
Kennedy- Jérôme vs Nixon-Damien. Comment sommes nous passés d'une situation favorable à cette berezina qui voit Kennedy l'emporter 357 à 180. Pensez. A mi-partie, je tenais la Californie, la Pennsylvanie, NY, avec quatre cubes. J'avais des soutiens dans l'est et le Midwest. J'avais plutôt bien géré des mains défavorables. Et là, le lion s'est réveillé. Symptomatiquement, à la marée rouge sur le plateau a succédé une razzia bleu. Cette partie vraiment étrange me semble avoir été marquée, effectivement, par les notions de flux et de reflux; elle m'a conforté dans l'idée qu'il vaut peut-être mieux attaquer les places fortes dans les deux derniers tours. Le sud est resté démocrate de bout en bout, à l'exception notable du Texas, qui a basculé lors de l’élection. Le genre de coup dont je suis très fier. Le flux et reflux fut aussi celui des cartes. Une main complètement acquise à son adversaire peut-être un signe encourageant, surtout si elle survient dans les premiers temps. Elle augure un futur plus radieux, voire une main adverse qui nous est favorable. Mais là, dans les tours 3 et 4, les mains ont été monstrueusement favorables à Kennedy. Les enjeux ont été peu disputés, car nous semblions avoir pris la position de ne pas gaspiller de temps et de cubes dessus. Quand l'un y était, l'autre ne le disputait pas, ou peu. Une hypothèse partiellement pertinente: un tirage chanceux a fait que j'avais installé des doubles soutiens dans l'Est et le Midwest à la mi-partie. J'étais assez tranquille et je pouvais commencer à attaquer ouvertement. Reste que j'aurais du un peu plus aller chasser les Momentum. Le débat, à nouveau fut un moment très intéressant. Kennedy remporte les enjeux 2 et 3 (grâce à moi pour ce dernier). J'ai été assez surpris de l'issue, que je pensais encore plus catastrophique, et du fait que je ne suis pas passé loin d'un bon coup. Les médias ont été complètement abandonnés sur cette partie, ce que j'ai tendance à considérer comme une erreur. Je pense que cela me coûte des points au final. L'un comme l'autre avons très bien géré l'élection: en tapant sur de petites régions à 10 points peu protégées, un nombre important de régions ont basculé de l'un à l'autre à ce moment. Au final, une partie sans vraiment de coup d'éclats, menée par deux candidats fatigués mais pugnace. Les lignes de tensions habituelles (l'axe Pensylvanie-NY-Californie- Grosses villes du Midwest) ont fait l'objet de grosses bagarres, mais cette fois mon attention était plus porté sur les petits états. D'ailleurs, l'élection nous montre à chaque fois leur imporance. De manière étonnante, les Gathering Momentums (je boycotte cette traduction de "Vent dans les voiles") n'ont pas été d'une grande efficacité, ni la carte gaffe d'ailleurs, car les cubes étaient très étalés sur le plateau. Ces flux et ces reflux, ces parties où, sans cesse, l'enjeu semble se porter ailleurs, le sentiment que même en ratant ou perdant une partie, on a pu produire du beau jeu, voire parfois jouer juste, l'impression de toujours apprendre quelque chose rendent 1960 vraiment passionnant.
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