Nous étions quatre hier soir (Sylvia, Aurore, Fred et moi) pour une soirée consacrée principalement à Impérial 2030, qui s'est poursuivi tard dans la nuit. Nous avions au préalable essayé Papayoo, jeu de cartes de chez Gigamic au nom à la con mais qui n'est pas sans qualités. Mauvais présage: les deux parties ont surtout alimenté mes réflexions concernant les limites de ces jeux.
Papayoo
, par exemple, qui est bien rigolo à plus de 5 se révèle être un jeu de pli assez intéressant à 4. Sauf qu'on pourra préférer jouer, à, rayez la mention inutile, Njet, Gang of Four, Tichu, voire Tarot qui sont quand même un peu au dessus en terme de densité. On pourrait même préférer jouer à un jeu de carte avec un plateau et des pions et où on ne fait pas de plis mais où on développe sa ferme. Une partie, vite rangée. On a quand même bien bataillé, rigolé quand Sylvia se mangeait des mauvaises cartes, et je dépasse Fred d'une courte tête au final.
Impérial 2030 Partie longue, trop longue, mais qui n'était pas sans intérêts. Encore une fois, elle fut pleine d'enseignements pour moi.
Victoire à l'arrachée devant Aurore. Fred semble avoir bien apprécié le système de jeu. Absorbés, on n'a pas vu le temps passer, mais on en est quand même sortit avec l'impression d'avoir repris deux fois du fondant au chocolat après la choucroute. Voyez.
Je suis d'accord avec Aurore: nous avons joué à un bon rythme. Cependant, je pense que le problème réside dans le fait que nous ayons joué d'une manière un peu atypique, qui a quelque peu cassé l'influx nerveux du jeu, à savoir l'investissement. Par exemple:
- Nous avons beaucoup Upgradé des bons des pays que nous possédions plutôt que d'investir ailleurs. Cela faisait qu'il y avait peu d'argent dans les caisses.
- Beaucoup d'armées inutiles - donc des couts supplémentaires et moins d'argent dans les caisses
- D'autre part, la guerre se faisait surtout sur le terrain des colonies (peu d'usines occupées) ce qui faisait que tout le monde était plus ou moins au même niveau. Pourquoi investir ailleurs ?
Au final, les caisses des états étaient un peu vides -- car les finances sont à flux tendus dans cette version -- , donc peu de possibilités de faire aller le pays sur la case Investor, donc peu de cash, donc peu d'investissement, ce qui a cassé un peu la dynamique. Au final, les gros bons n'ont pas été achetés et nous avons fait relativement peu de points par rapport à une partie standard.
Malgré tout, de belles parlottes, un pacte de non-agression étonnamment stable, Aurore qui mène la Chine au bout, avec un beau travail stratégique, une belle bataille pour le canal de panama, super final de Fred. Belle partie. J'ai bien aimé comploter avec Sylvia avec qui nous co-gérions les intérêts indiens.
Commentaire de François:
les armées coutent cher à entretenir, donc il faut en avoir peu, ou sinon très vite les consommer avant de taxer. Je me souviens d'ailleurs avoir un peu ralé contre les producteurs d'unités dans la première partie
Et c'est encore plus criant dans cette version où le bonus est payé systématiquement / par l'état. Une fois payés le gestionnaire + les armées, que reste-t-il pour construire des usines et aller sur Investor ? Les pays sont encore plus saignés à blanc en 2030, c'est vraiment une donnée à prendre en compte.C'est serré. Je pense que dès import/production, il faut vraiment calculer le rapport coût/profit envisagé (est-ce que ça vaut le cout d'importer voire de produire dans toutes les usines ? De quelles unités ai-je besoin pour envahir ou simplement tenir une région ? Quels régions puis-je envisager ? Que vont faire mes adversaires directes ? De combien d'armées en place ai-je besoin pour les décourager de venir ? Quelle armée est encore utile ? ) et ce qu'on pourra en faire dans le tour de roue suivant.
Le but n'est pas tant de gérer le pays correctement que de récupérer son investissement plus que correctement. Quitte à envoyer des armées au casse pipe pour réduire les couts et préparer le terrain pour une nation allié. Un bon Déstockage consiste en aller leur faire détruire une usine, 3 millions d'économisé. Immoral ? Pas plus que les tanks qui rouillaient sur les plages de Copacabana.
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